Les brigades solidaires
Face à la crise du coronavirus, les habitants des quartiers populaires s’organisent et forme des « brigades solidaires ».
Celles-ci proposent de la distribution d’aide alimentaire, mais pas seulement : aide aux devoirs, fourniture de masques et de gel hydroalcooliques pour les salariés en première ligne, maraude pour les sans-abris etc, ces brigades sont sur tous les fronts.
Cette idée inspirée d’Italie a essaimé en région parisienne où les habitants s’organisent de plus en plus pour lutter contre les difficultés financières et sanitaires qui s’ajoutent. On compte plus d’une quinzaine de brigades solidaires qui vont au contact des habitants en région parisienne.
Une aide bienvenue pour les habitants encore plus en difficulté qu’avant, et qui se veut autonome comme le stipule leur crédo « Seul le peuple sauve le peuple, pour une autodéfense sanitaire ». Les membres de la brigade font très attention aux structures avec lesquelles elles s’associent : « À chaque fois, nous nous demandons si éthiquement nous pouvons travailler avec telle structure qui demande de l’aide ou tel magasin qui propose de la récupération. Par exemple, avec les municipalités, c’est non ! Nous nous retrouvons face à des mairies qui coupent l’accès à l’eau aux plus démunis. Il est difficile ensuite de faire des choses avec elles », nous explique Julia.
Anticapitaliste, les brigades se montrent solidaires avec les travailleurs contraints de poursuivre leur activité pendant la crise sanitaire, les précaires, les personnes racisées, les sans-domiciles fixes, les sans-papiers.
Leur intervention auprès de tous ces publics est aussi l’occasion de parler de politique, à travers les distributions des masques par exemple : « il y avait un enjeu sur les conditions de travail dans les entreprises. Cela a été l’occasion de discuter du droit de retrait et de la grève avec les travailleurs que l’on allait voir », se remémore Julia.
Ces brigades souhaitent continuer leur engagement après la crise sanitaire bien sûr.
Sources :
