La Fondation Abbé Pierre : agir contre le mal logement !

Depuis son appel de l’hiver 1954, Henri Rouès, dit l’Abbé Pierre, est resté une figure charismatique très aimée des français.es et mondialement connu. Vous connaissez surement Emmaüs, et la Fondation Abbé Pierre, célèbre pour ses grandes campagnes contre le mal logement. Mais savez-vous vraiment tout ce que fait cette Fondation, et à quel point elle a influencé les politiques du logement en France ? Efficace et influente, la Fondation est vraiment très inspirante.  Elle allie une expertise pointue qui la rend crédible auprès des pouvoirs publics, des actions concrètes sur le terrain en réseau avec de nombreuses autres associations, et une communication efficace auprès du grand public et dans les médias. Trois piliers pour une action militante efficace ?  Découvrez-en plus via cet article !

Une fondation créée pour agir contre le mal logement au niveau politique

La fondation a été créée dans les années 90 pour interpeller les politiques face à l’explosion de la crise du logement

En 1987, quelques membres de la communauté Emmaüs et proches de l’Abbé Pierre engagés pour le logement, Raymond Etienne, André Chaudières et Corrado Simioni lancent avec l’Abbé, une nouvelle structure : la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés.  Une nouvelle structure, en plus d’Emmaüs, qui existe déjà depuis 35 ans : mais pourquoi faire ?

Site internet FAPH/09/09/2013

Il y a plusieurs raisons à cela. L’abbé, qui a en effet déjà 76 ans, reçoit beaucoup de dons en son nom propre. Même s’il est réticent à utiliser son nom, ses amis le convainquent de l’efficacité et de l’intérêt possible d’une Fondation à son nom. L’idée est donc de créer une structure qui puisse récupérer ces dons après sa mort.. Il s’agit aussi d’utiliser l’audience médiatique de l’Abbé. Le statut de Fondation d’Utilité Publique est plus favorable que le statut d’Association reconnue d’utilité publique dont est dotée Emmaüs France, pour récolter des financements. Enfin, les fondateurs veulent aussi pouvoir développer deux types d’actions nouvelles. Il s’agit de pouvoir proposer des actions innovantes pour fournir des solutions … Mais aussi, dans l’esprit « d’insolence mesurée » de l’Abbé Pierre, du faire du plaidoyer pour attirer l’attention des pouvoirs publics et de l’opinion sur le problème des sans-logis et des mal-logés dont le nombre ne cesse d’augmenter dans les années 70/80. Comme le dit André Chaudières, un des fondateurs, dans un interview donné en 1990 à l’Humanité :

« Ne nous y trompons pas, la Fondation n’a rien d’un club pour dames patronnesses. Il y a des circonstances, des situations qui peuvent justifier « des aides particulières » relevant d’associations, mais le logement est « un droit fondamental », comme l’est le respect dû à la dignité des personnes. C’est donc une responsabilité nationale pour l’Etat. C’est encore, en appelant la population à soutenir l’action de la Fondation et à l’aider financièrement, moins une question de remèdes que «de volonté politique ». »

Parfois critiqués comme trop caritatifs, trop consensuels, et permettant à l’Etat de se défosser de son rôle, et aux citoyen.nes de se contenter de faire la charité plutôt qu’une vraie justice sociale… l’Abbé Pierre et ses amis se positionnent donc bien, via la Fondation, sur le plan politique.

Complémentaire d’ Emmaüs,  la Fondation permet de capter des financements et d’avoir une parole libre pour interpeller les politiques  

C’est ainsi que l’idée émerge lors d’un congrès en 1987. L’association est officiellement créée en janvier 1988. 4 ans plus tard, elle obtient le statut de Fondation d’Utilité Publique. Au démarrage, elle n’est pas très bien accueillie par les communautés Emmaüs. Celles-ci ne sont pas fans de personnaliser le mouvement. Elles craignent surtout la concurrence de la Fondation. Mais elles sont rapidement rassurées.

La Fondation Abbé Pierre est complémentaire du mouvement Emmaüs par son mode de financement. Emmaüs s’appuie sur des communautés autosuffisantes de personnes exclues, qui se financent par leur propre travail et des activités de rémunération. Il offre une solution complète et globale de réinsertion à des personnes exclues. La Fondation Abbé Pierre fait partie du mouvement Emmaüs, elle est sa branche « logement », mais elle fonctionne différemment des communautés, en mobilisant d’autres types de ressources. Le CA de la Fondation est composé majoritairement de représentants d’Emmaüs France afin d’assurer cette complémentarité et une non-concurrence financière entre Emmaüs et la fondation….

La fondation se finance quasi uniquement par les dons de particuliers.  Grâce au statut de Fondation d’Utilité Publique, ces dons sont déductibles d’impôts jusqu’à 75%, ce qui est très incitatif. L’aura médiatique de l’Abbé Pierre lui permet de récolter des fonds très importants : en 2018, les ressources annuelles de la Fondation s’élevaient à 47,5 millions d’euros. Ces ressources sont financées à 95 % par les dons, les legs et donations et le mécénat d’entreprises. Cela lui garantit une liberté de parole pour pouvoir dénoncer les problèmes du mal logement en toute indépendance vis-à-vis des politiques.

En 35 ans, la Fondation a démontré sa puissance d’action médiatique, politique et de terrain

La fondation combine plusieurs types d’action pour permettre à toutes les personnes défavorisées de se loger dignement et durablement. Sa puissance financière est mobilisée soit en montant des actions directement, soit en financement des associations consacrées à la lutte contre le mal logement et l’exclusion.

Aujourd’hui, 30 ans après sa création, la Fondation a une capacité d’action impressionnante grâce à ses fonds :

• Elle soutient près de 900 projets par an en France et à l’étranger ;
• Elle est présente sur l’ensemble du territoire français via neuf agences régionales, trente boutiques Solidarité et quarante pensions de famille ;
• Elle a mobilisé en 2016 139 salariés et 266 bénévoles sur 13 sites différents
• plus de 240 000 donateurs particuliers ont donné presque 28 millions d’euros en 2018 ;
• Sur le plan médiatique, la Fondation mobilise aussi comme porte-parole des personnalités reconnues issues du monde de la culture, du sport ou de la politique, via son Comité d’Amis et Parrains, créé en 2006. Récemment L’humoriste Blanche Gardin a également soutenu la Fondation via son spectacle en mars 2020 et a appelé aux dons pour la Fondation pendant le confinement lié à la crise du covid19.

Depuis la crise des années 80, la situation du logement n’a cessé de se dégrader en France. Face à cela, l’action de la Fondation Abbé Pierre a la force d’allier l’action immédiate et l’action de long terme, en combinant interpellations politiques et actions concrètes sur le terrain.

Des actions concrètes pour apporter de l’aide et des logements à des milliers de sans logis et de mal logés

Avec ses salariés et ses bénévoles ou en finançant des associations locales, la Fondation agit sur le terrain de plusieurs façons :

Des structures locales d’aide et d’hébergement pour les sans-logis.  

Il s’agit d’une part, de structures de premier accueil de jour fournissant écoute, réconfort, conseils, aide et services de première nécessité pour les sans-abris ((douches, vestiaires, domiciliation du courrier) et au delà, conseil et soutien aux personnes mal logées. Ces structures proposent aussi des activités culturelles et sportives. En 2020, la Fondation dispose de 30 lieux d’accueil de jour en France appelés « boutiques de solidarité », qui accueillent environ 30 000 personnes par an et assure une domiciliation postale (boite aux lettres) pour presque 10 000 personnes.  Ce type d’accueil n’existait pas jusque dans les années 90 : les sans-logis étaient accueillis uniquement la nuit, et sans ressources le jour. Il s’agit d’une invention de la Fondation Abbé Pierre.

La fondation finance aussi directement des places en pension de famille pour les personnes en grande difficulté. La fondation soutient directement 41 pensions de famille, qui offrent 800 logements durables, dans lesquelles un couple d’hôtes accueille des personnes isolées et désocialisées le temps nécessaire pour qu’ils retrouvent un équilibre. La fondation soutient aussi la création de nouvelles places. En 2012, ces pensions représentaient 15 000 places. Près de 4000 logements ont vu le jour  grâce à la Fondation via le soutien à ce dispositif Pension de Famille.  

Site internet FAPH/ Une pension de famille / 19/06/2016 | Crédits photos : Sam Albaric

Une aide aux familles en difficulté de logement de toutes sortes

D’autre part, la Fondation soutient aussi des antennes pour aider, avec tout un réseau d’association, les personnes confrontées aux problèmes de mal logement de toutes natures (risques d’expulsion, insalubrité, etc). Elle soutient 40 permanences associatives en Ile-de-France qui ont accompagné 6 000 ménages en 2018, qui accompagnent les familles pour accéder à leurs droits liés aux logements, (comme obtenir un logement social, éviter une expulsion…). Elle dispose également à Paris d’un « espace solidarité habitat en Ile-de-France » qui constitue une plateforme multi-associations, recevant des personnes confrontées à des problèmes de mal-logement de toutes natures. En 2015, plus de 4000 ménages y ont été conseillés dont 1200 accompagnés.  La fondation tient également une plateforme téléphonique « Allo prévention Expulsion » : (numéro azur – 0810 001 505).  En 2018, 1180 ménages ont été conseillés et orientés. Enfin, elle produit des outils mis à disposition en ligne, pour aider des personnes en difficulté à se repérer, tels que le guide du logement des jeunes pour retrouver son chemin dans le labyrinthe du logement.

site internet FAPH / L’ESH, Espace Solidarité Habitat à Paris : 11/02/2018 | Crédits photos : © Ljubisa Danilovic

La construction et la réhabilitation de plus de 9000 logements très sociaux en 15 ans.

Depuis les années 2000, la fondation a lancé plusieurs programmes d’opérations de réhabilitations, rénovations ou constructions de logements très sociaux (logements, foyers, résidences sociales…), en permettant aux bénéficiaires d’être acteurs dans leur projet dès que cela est possible… Depuis 2012, elle produit des logements plus économes et durables pour lutter contre la précarité énergétique. Elle finance aussi la rénovation de logements insalubres via son opération SOS Taudis… A travers trois plans différents depuis 2005, la Fondation a construit plus de 9 000 logements accessibles aux personnes en difficulté et permis à des milliers de personnes de vivre dignement dans leur logement. 9000 familles ont ainsi été relogées grâce à l’action de la Fondation Abbé Pierre depuis 10 ans.  

Site internet FAPH /Un logement indigne réhabilité : 20/10/2019 | Crédits photos : Nantes Soliha

Des actions à l’international pour apporter de l’aide aux familles des pays émergent sur le plan de l’habitat

Cela est fait le plus souvent pour permettre à des familles démunies de trouver ou de se construire un toit, le plus souvent après les grandes catastrophes naturelles qui frappent notre planète. Pour cela, elle dispose d’un fond d’urgence pour l’aide aux victimes les plus fragiles et démunies des catastrophes industrielles et naturelles. Elle porte aussi des programmes d’amélioration de l’habitant dans les pays émergents, et un appui à des projets permettant d’aider les personnes à devenir autonomes économiquement en les formant à la construction de logements. La Fondation a par exemple aidé 3000 familles parmi les plus touchées du sud de l’inde, après le Tsunami de 2005, en liaison avec les communautés Emmaüs locales : construction d’abris provisoires et fourniture d’objets de première nécessité (nattes, ustensiles de cuisine, filets de pêche, vêtements, outils…). La Fondation intervient dans une vingtaine de pays pour mettre en œuvre des projets avec les populations locales (Asie, Afrique, Europe, Amérique).  Cela n’est pas marginal dans son budget, puisque de 2005 à 2014, la Fondation a consacré près de 29M € à l’aide internationale.

Une interpellation efficace des politiques et du grand public qui donne des résultats visibles

Enfin, partie la plus visible pour le grand public, l’association produit aussi un important travail d’analyse et de plaidoyer sur l’évolution du mal-logement et ses conséquences en France. Elle Tout cela est ensuite relayé auprès de l’opinion publique et des pouvoirs publics à l’appui d’une communication efficace.

Une expertise reconnue, un travail d’influence important sur les lois logement

Ainsi, forte d’une réelle expertise et de sa connaissance du terrain, la Fondation est devenue une référence en matière d’analyse et de propositions sur le mal logement. Le rapport annuel de la fondation sur le mal-logement est devenu une référence parmi les acteurs du logement. Il est publié chaque année le jour anniversaire de l’appel de l’Abbé Pierre en hiver 54. En plus de ce rapport, la fondation publie aussi des recherches sur des sujets précis comme le logement social, les travailleurs sans logement, les copropriétés dégradées, les logements surpeuplés, la précarité énergétique, les jeunes qui ne peuvent pas partir de chez leurs parents… Mais aussi des documents faciles à lire par tous comme des infographies.

A l’appui de son expertise, la Fondation assure également une veille et des préconisations sur les politiques du logement, sur tous les projets de lois qui concernent le logement. Depuis sa création, la Fondation a ainsi influencé de nombreux projets de loi. En 2012 et en 2017, elle a aussi fortement interpellé les candidats aux élections présidentielles, pour obtenir des engagements sur le mal logement. En 2012, elle a ainsi soumis à tous les candidats un « contrat social pour une nouvelle politique du logement » élaboré avec de nombreux acteurs du logement en France : associations, experts, acteurs du logement, syndicats, collectivités locales…). En 2017, elle a soumis aux candidats un plan intitulé Sans-domicile : objectif zéro ! Ce document proposait un ensemble de solutions pour loger durablement en cinq à dix ans les 143 000 personnes alors sans domicile en France.

La sensibilisation du grand public pour obtenir un soutien auprès des élu.es

La Fondation mène aussi chaque hiver de grandes campagne nationales de sensibilisation de l’opinion publique, l’hiver, que vous avez sans doute vu passer, via la presse, les médias audiovisuels, sur Internet et par affichage. Vous avez peut-être remarqué, en 2016-2017, la campagne  #onattendquoi conduite en vue des élections présidentielles, ou encore la campagne des Pics d’Or, lancée en 2019, pour sensibiliser contre les dispositifs anti-SDF dans les villes. Vous avez peut-être aussi vu passer la tournée Abbé Road auprès des jeunes dans les festivals.

Campagne hiver 2017 et présidentielles #soyonshumains

La Fondation mène aussi des actions de sensibilisation locales. Il peut s’agir d’actions « coup de poing » sur le terrain, relayées par ses Agences régionales partout en France, afin de dénoncer les situations de mal-logement inacceptables ou le manque d’ambition politique de certaines mesures face à l’ampleur de la crise.

Une réelle influence politique avec des changements visibles dans les politiques du logement depuis 1990

Si les résultats de toutes ces actions ne sont pas toujours visibles pour le grand public, ils sont pourtant bien réels. Ainsi, depuis sa création, la Fondation Abbé Pierre a largement influencé les politiques du logement en France. Parmi les grandes victoires de la Fondation Abbé Pierre, on peut citer notamment :  

• En 1990 : l’obtention de la loi Besson, la première loi sur le droit au logement, en 1990. Première grande victoire de la Fondation, cette loi reconnait l’importance du droit au logement. Elle prévoit la mise en place d’un plan départemental pour les personnes défavorisées. Un Fonds de solidarité pour le logement (FSL) est créé. Il est à la fois destiné à aider les personnes défavorisées à accéder à un logement et à garantir leur maintien dans le logement. C’est une première pierre, complétée par la loi SRU en 2000 qui fixe une obligation de construction de 20% de logements sociaux pour toutes les villes de plus de 50 000 habitant.es.
• En 1992 : l’obtention de la création du haut comité pour le logement des défavorisés . Haute instance publique, le comité donne son avis au gouvernement et publie un rapport annuel. Depuis sa création, il a pour ligne d’énoncer des propositions concrètes pour le logement des Défavorisés et pas simplement d’affirmer le Droit au logement.
• En 1995, via la publication de son premier rapport annuel, elle créé et médiatise la notion de « mal logement ». Ce terme, désormais courant dans le débat public, a été inventé cette année-là par la Fondation. Il a permis de rendre visible la situation des personnes sans-domicile (sans-domicile, vivant dans un habitat de fortune, ou hébergées de manière contrainte chez des tiers) mais aussi toutes les personnes mal logées (logement insalubre, humide, surpeuplé, sans eau, sans chauffage, sans sanitaires…). Rendre visible les problèmes, c’est souvent le premier pas pour les faire reconnaitre et traiter au niveau politique.
• En 1998 : forte influence sur le contenu de la loi de lutte contre les exclusions Le volet logement de cette loi est axé sur les moyens de prévenir les situations d’exclusion. On y retrouve des préoccupations mises en avant depuis la création de la Fondation : éviter à tout prix la perte du logement, sortir des situations de surendettement, permettre aux plus démunis de conserver des moyens pour vivre décemment, éviter les atteintes à la dignité humaine. La loi devrait permettre d’améliorer les moyens d’existence des plus démunis.
• En 2006 : forte pression sur la loi SRU, pour obtenir que le seuil d’obligation de construire 20% de logements sociaux n’inclut pas l’accession sociale à la propriété… une bataille couronnée de succès !
• Plus récemment, la Fondation a contribué à faire reconnaitre par les pouvoirs publics la problématique de la précarité énergétique, des copropriétés dégradées, ou encore, des dispositifs anti-mendicité avec la campagne des Pics d’Or.

L’Abbé Pierre auprès du ministre du logement socialiste Louis Besson en 1990

Si aujourd’hui, la situation continue de se dégrader, avec des pouvoirs politiques qui ont insuffisamment agi contre le mal logement, toutes les victoires de la Fondation montrent l’importance et l’utilité de cette action politique de fond.

Soutenons la Fondation Abbé Pierre !

L’action de la Fondation Abbé Pierre est donc essentielle à plus d’un titre pour les classes populaires. D’abord, elle permet de faire reconnaitre la problématique du mal logement en France, qui concerne des millions de personnes, en plus des 150 000 personnes vivant à la rue. Le lobbying de la Fondation permet de mettre la pression sur les pouvoirs publics sur les questions de mal logement. Elle apporte aussi une aide concrète et immédiate en fournissant des services et des logements à des milliers de sans-abris, et en aidant des familles mal logées partout en France. Tout cela est le fruit de près de 40 ans de construction progressive et d’engagements forts de nombreuses personnes, portées par le leadership et l’aura médiatique d’une personnalité charismatique. Cela peut aussi continuer grâce à vous, en soutenant la Fondation.

L’appel aux dons pour la Fondation de l’humoriste Blanche Gardin, 08/04/2020

Ainsi, la Fondation nous inspire par son efficacité militante. Elle allie une expertise pointue qui la rend crédible auprès des pouvoirs publics, des actions concrètes sur le terrain en réseau avec de nombreuses autres associations, et une communication efficace auprès du grand public et dans les médias. Trois piliers pour une action militante efficace ?

Pour aller plus loin : nos sources

• Le site internet de la Fondation Abbé Pierre
• Les pages Wikipédia de la Fondation Abbé Pierre et du Mouvement Emmaüs
• L’article paru dans le journal l’Humanité, Sans Toit ni droit, le mercredi 21 Novembre 1990
• L’article paru dans l’Express, Ce qui a fait chuter l’Abbé Pierre, le 2 mai 1996
• Des extraits du livre L’Abbé Pierre, fondateur et rebelle, de Thierry Delahaye, Laurent Desmard et Raymond Etienne, (extraits consultables en ligne du chapitre sur la création de la Fondation)
• Des extraits du livre de Brodiez-Dolino Axelle, Emmaüs et l’abbé Pierre, Paris, Presses de Sciences Po, 2009, (extraits consultables en ligne du chapitre 9 « Le retour d’Emmaüs sur le front du logement »)