Les victoires des femmes de chambres

Les victoires des femmes de chambres

  • Pendant 32 jours, les salarié.e.s des hôtels Campanile et Première classe de Suresnes ont fait grève pour améliorer leur conditions de travail, et ont obtenu gain de cause.  Un accord a été paraphé vendredi 21 juin 2019 entre la direction des hôtels et les représentants des grévistes. La lutte d’une vingtaine de femmes de chambre, lingères et plongeurs, a obtenu des augmentations de salaire et de qualification.

Ainsi, les salariés à temps partiel voient leurs nombres d’heures hebdomadaires ou mensuelles augmenter pour atteindre ou se rapprocher de temps pleins. Avec des gains allant de 250 à 500 € pour celles bénéficiant en même temps d’une montée en grade. L’augmentation des qualifications permet par ailleurs aux salariés déjà à temps plein des hausses de salaire comprises entre 50 et 150 €, selon la CGT-HPE. Autre gain consécutif à ces 32 jours de grève : l’embauche en CDI, d’ici mars 2020, de deux femmes de chambre jusqu’ici en CDD.

  • De même, à Clichy, en février 2018, 42 salarié.e.s ont fait grève pendant 111 jours et obtenu gain de cause auprès d’un des plus grands groupe hôtelier  du monde (Holiday Inn) : paiement à l’heure et plus à la chambre, rétablissement de deux jours de repos consécutifs, création d’un délégué de proximité, etc.  Grâce à plusieurs manifestations, des piquets de grève et des rencontres avec le préfet, leur lutte à payé.

Selon le délégué syndical de CNT-SO qui a accompagné le combat, « Dans le contexte actuel de reculs sociaux, c’est un conflit qui donne à tout le monde de l’espoir. On peut gagner quand on est déterminés ».

  • Encore une autre ? A Marseille cette fois, en décembre 2018, on parle du double victoire pour les femmes de chambre : les hôtels Adagio et Holiday Inn (encore) ont également signé un accord leur permettant d’obtenir un doublement de la prime de panier et un 13ème mois après plusieurs jours de grève à grand bruit. Elles ont utilisé tambours et casseroles rappelant les galères pour dénoncer les cadences intenables qu’on leur imposait.
  • A Paris aussi, toujours en décembre 2018, des femmes de chambres ont fait grève pendant 87 jours au palace Park Hyatt Paris Vendôme : de meilleurs salaires, un 13ème mois, un délégué de proximité, etc. Là aussi la lutte n’aura pas été vaine.

Les femmes de chambre, gouvernante, et plongeur de ces hôtels grand luxe se décrivent souvent comme les « petites mains », « cachées toujours derrière ». Le manque de reconnaissance est cruel pour toutes ces personnes qui travaillent dures pour un salaire très faible, et pour des contrats très précaires. Toutes ces luttes leur permette de vivre dignement.

Sources :

Rapportsdeforce.fr : Victoire des femmes de chambre des hôtels Campanile et Premières classes à Suresnes

La Marseillaise : « Double victoire pour les femmes de chambres »

Midi Libre : « Après 111 jours de grève, la belle victoire des femmes de chambre et plongeurs »

Le Monde : « Park Hyatt Paris Vendôme : La victoire éclatante des salariés après 87 jours de grève »

 

 

 

 

militant-pop